Violence psychologique
La plus subtile
Difficile à détecter et à identifier, elle est toutefois présente dans toutes les relations où règne la violence. Puisque la violence psychologique commence souvent par des commentaires qui ne semblent pas si graves, la personne qui en est victime se demande si elle a raison de se questionner sur l’attitude de l’agresseur.
- Dévaloriser l’autre par des attitudes ou des propos méprisants.
- Espionner ou harceler sur les réseaux sociaux.
- Faire du chantage ou des menaces implicites ou explicites.
- Isoler l’autre, contrôler ses sorties et ses fréquentations sociales.
- Lancer ou frapper des objets.
- Ignorer l’autre.
Violence verbale
La plus banalisée
Si la violence verbale se montre sous plusieurs formes, elle est toujours reconnue par la victime. Ce sont souvent des éléments subtils comme le ton de voix ou les mots choisis qui marquent l’intention de violence ou de menace. Souvent pour éviter que les menaces directes ou indirectes soient mises à exécution ou que le climat ne se détériore, la victime marche alors sur des œufs.
- Insulter, dégrader ou humilier de manière directe ou indirecte ou être sarcastique.
- Faire peser de lourds silences menaçants.
- Crier, hurler ou grogner.
- Intimer des ordres brutalement.
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Violence sexuelle
La plus taboue
Il s’agit d’une forme de violence difficile à nommer pour les victimes, puisque la sexualité fait référence à l’intimité du couple et est parfois encore considérée comme un « devoir conjugal ». Or, obliger quelqu’un à avoir des rapports sexuels ou à commettre des actes sexuels sans consentement, c’est une agression sexuelle, même au sein d’un couple.
- Faire des attouchements ou des actes sexuels sans consentement.
- Imposer des actes dégradants ou des pratiques sexuelles.
- Filmer, photographier ou publier des images sexuelles ou de nudité sans le consentement.
- Harceler, intimider, manipuler ou faire preuve de brutalité en vue d’avoir une relation sexuelle
- Dénigrer l’autre sexuellement.
- Forcer l’autre à avoir un enfant ou à se faire avorter.
Qu’est-ce que le consentement ?
Une relation sexuelle consentante se caractérise par ces trois conditions :
Liberté : Sans contrainte, sans menace, sans crainte et sans peur de jugement ou de conséquences.
Décision éclairée : En toute connaissance de cause et avec lucidité sans l’influence d’alcool ou de drogues.
Enthousiasme : L’envie mutuelle est clairement communiquée. Le silence ne veut pas dire « oui » !
Violence physique
La plus médiatisée
Dès qu’il y a domination physique, même sans coups, on est en situation de violence physique. L’agresseur l’utilise lorsque ses autres techniques de contrôle ne fonctionnent plus. Les femmes nous disent souvent que la première fois que leur conjoint a été violent physiquement, elles ne doutaient plus : elles étaient certaines qu’il était violent. Il s’agit de la forme de violence la plus connue, mais il n’est pas nécessaire qu’une personne soit victime de violence physique pour qu’elle demande de l’aide aux ressources de soutien ou à la police.
- Exercer une contrainte physique, comme bloquer le chemin ou retenir l’autre.
- Brûler, mordre, griffer, bousculer, donner des coups, gifler, serrer le bras, empêcher de respirer, etc.
- La victime peut avoir tendance à déguiser ses blessures en accidents.
- Le meurtre conjugal est l’ultime forme de violence physique.
Violence économique
La plus méconnue
La violence économique se rapporte au contrôle de l’argent. C’est le fait d’entraver l’autonomie financière d’une autre personne, et ce, par toutes sortes de moyens. Cette forme de violence réduit l’autonomie de la victime et lui donne l’impression qu’elle se retrouverait sans ressource pour vivre si elle quittait son conjoint. Priver quelqu’un d’argent, de travail ou l’empêcher d’avoir accès à l’éducation, c’est de la violence économique.
- Empêcher l’autre d’occuper un emploi ou d’étudier.
- Contrôler les ressources financières et matérielles de l’autre (budget, obliger à rendre des comptes, saisir les revenus, les documents d’identité, etc.).
- Forcer l’autre à s’endetter.