Le « gaslighting »

Par La Citad’Elle de Lachute
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19 février 2020

Je n’avais pas les mots pour nommer ce que j’ai ressenti à de nombreuses reprises lors de ma relation avec mon ex, mais, aujourd’hui, je sais que j’ai subi ce qu’on appelle du « gaslighting ». Avant, cette chose n’était pas sous forme de mots dans ma tête, mais plutôt sous la forme d’un sentiment. Un « feeling ».

J’avais l’impression d’être toute petite (toute, toute petite) quand on se chicanait pour des niaiseries banales, des choses anodines pour lesquelles beaucoup de couples s’obstinent, mais qui, chez nous, prenaient une ampleur démesurée.
Les reproches que mon ex me lançait étaient souvent teintés de mépris, voire de dédain. Un dégoût qui entrait dans moi et qui me désarmait complètement, me réduisant à ma plus simple expression.

Les « Ben voyons, Sarah, « sti ! », « C’est pas dur à comprendre ! » et « Pourtant, t’es pas conne ! » me faisaient douter de ma propre intelligence. Mes certitudes vacillaient, mes contre-arguments s’évanouissaient et, à mesure où ces disputes revenaient dans notre quotidien, je me sentais de plus en plus stupide.

Par le mépris, c’était comme si mon ex m’enlevait mes mots, m’enlevait la capacité d’articuler une pensée et de l’exprimer par la suite. Il m’éteignait. Ne restaient que la honte et la colère, fortes.

Qu’est-ce que le « GASLIGHTING » ?

Le « gaslighting », aussi connu sous le nom de détournement cognitif, est une forme d’abus mental par lequel l’information est déformée ou présentée différemment par l’abuseur afin de faire douter la victime de sa mémoire, de sa perception, de ses facultés ou de sa santé mentale.